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Les Oppida

 

Les oppida

 

                Formes primitives de centres proto-urbains, les oppida sont caractéristiques de la civilisation celtique. Etablis généralement sur un éperon rocheux, ils avaient pour fonction soit le rôle de refuge périodique ou de regroupement urbain archaïques. L’arrondissement de Dieppe possède en son sein deux exemples majeurs :

 

Le camp des limes de Bracquemont

Attribué à la tribu des Calètes, l’oppidum de Bracquemont est liée à une contrainte géographique. Il se situe en bord de falaise sur les rives de la Manche, sur un promontoire de plus de 75 mètres.

D’une superficie actuelle de 52 hectares, il devait à l’origine être beaucoup plus vaste cependant l'érosion de la falaise l'a fortement altéré.

Cerné au sud par un puissant talus de 1200 m sur une hauteur avoisiant les 50 mètres de type Fécamp et à l’est par un talus similaire long de 570 m. Un fossé à fond plat double ce système défensif tantôt à l'intérieur, tantôt à l'extérieur de l'enceinte.

le camp des limes était fermé à l’est par une porte type zangentor, nommée la Portelette.

Ce système de rempart massif avait une fonction purement dissuasive et militaire. Cette porte en entonnoir, d’une profondeur avoisinant les 30 m. obligeait les assaillants à emprunter un long couloir. Ils étaient donc à la merci des défenseurs.

De plus l’oppidum de Bracquemont remplissait également un rôle cultuel. L’abbé Cochet relate dans son répertoire archéologique de la Seine-Inférieure la présence d’un fanum gallo-romain en bordure de falaise. La cella mesurait 7.60 m. x 14,5 m. tandis que l’enceinte extérieure mesurait 8,40 m. x 15,60 m. Un squelette y prenait place dans une orientation sépulturale ouest/est, les bras joints sur la poitrine, la tête reposant sur un mur. A ses cotés, se trouvaient deux monnaies romaines, trois fibules et un coq en terre cuite. Aux environs du fanum, l’abbé COCHET dénombre un impressionnant inventaire du mobilier découvert : un casque en bronze du type Coolus-Manheim, 2 coupes en bronzes, des fibules en bronze et en fer, des épingles en os, des fragments d’as ainsi que des monnaies gauloises.

En effet, l’aspect économique y était non-négligeable. Les monnaies celtiques de types Bracquemont

Monnaies gauloises dite au coq

sont mondialement connues et fort représentatives de la frappe et de la circulation monétaires des Calètes.

 

 

Le camp de Mortagne d’Incheville

Située sur la partie septentrionale de la frontière entre les Ambiens et les Calètes, l’oppidum de Mortagne à Incheville s’inscrit clairement dans les oppida à contraintes géographiques : les oppida à éperon barré. Surplombant la vallée de la Bresle, l’oppidum se trouve percher à plus de 100 mètres de hauteur sur une superficie totale de 28 hectares. Ce dernier est barré par un éperon naturel au nord, à l’est et à l’ouest. Seul subsiste une surface plane au sud-est où était édifié un murus gallicus sur une longueur de 85 mètres. Le murus gallicus est une construction en terre solidifiée par un empilement en couches entrecroisées de poutres horizontales avec un parement de pierres sèches. L'accès intérieur au rempart se fait par un remblai de terre tassée.

 

 

 

L'oppidum d'Heugleville-sur-Scie

L’oppidum d’Heugleville-sur-Scie prend position sur la rive droite de la Scie. D’une superficie avoisinant les trois hectares, cette dernière est ceinturée au nord et à l’est par un rempart d’une longueur de 275 mètres. Avoisinant les 3.5 mètres de hauteur pour une profondeur de 2.5 mètres, cette défense artificielle barre ainsi l’éperon du plateau avoisinant.

Au nord-ouest de l’oppidum, on peut encore remarquer les vestiges d’une porte à ailes rentrantes.

 

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